Le Coin Bio

Echinacée pourpre

8 décembre 2012

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Description botanique
Originaire d’Amérique du Nord, l’échinacée pourpre est une plante herbacée et vivace qui pousse dans les prairies sèches, à flanc de colline et sur les bancs de sable. Elle est particulièrement abondante dans les états du centre-est des États-Unis, tels que le Missouri, l’Ohio, le Tennessee, ainsi que dans les régions nord de la Géorgie, de l’Alabama et du Mississipi. Elle est aussi cultivée en Europe et en Australie depuis plusieurs années.

Histoire et tradition
C’est au 18ème siècle que des colons américains ont commencé à s’intéresser à l’échinacée en remarquant l’usage qu’en faisaient les Indiens. Un médecin aurait ainsi observé une squaw écrasant des racines d’échinacée à l’aide de pierres pour obtenir un broyat qu’elle destinait au soin des plaies reçues à la chasse et des morsures de serpent.
L’échinacée était en effet considérée comme une panacée par les Indiens (Dakotas, Omahas, Poncas, Pawnees…), qui s’en servaient comme plante purificatrice du corps et de l’esprit. Ils en fumaient la fleur en cas de migraines et inhalaient la fumée de ses brindilles pour lutter contre les (L’usage de l’échinacée fut décrit dans un ouvrage de matière médicale américaine dès 1787. La plante fut exportée en Europe vers la fin du 19ème siècle, où elle intéressa tout d’abord les homéopathes qui la prescrivirent comme adjuvant dans le traitement des coups de froid, des états grippaux et des infections des voies respiratoires. Dans l’Allemagne des années 1930, les propriétés immunostimulantes de l’échinacée furent découvertes et les premières plantations mises en place en Bavière.
Un peu tombée dans l’oubli entre 1950 et 1980, grande période des antibiotiques, elle ressurgit avec vigueur dans l’arsenal de la phytothérapie actuelle.

Étymologie et légendes
Le capitule hérissé de l’échinacée lui a valu son nom de genre, Echinacea, dérivant du latin echinus, « hérisson ». Le nom d’espèce purpurea fait référence à la couleur rose purpurine de ses fleurs. L’échinacée était employée en magie et en sorcellerie par les Amérindiens, qui croyaient la plante capable d’accroître la puissance des sortilèges et enchantements. Ils en faisaient d’ailleurs offrande aux esprits lors de leurs cérémonies religieuses.

Que contient l’échinacée ?
L’échinacée, et en particulier sa racine, renferme des constituants très spécifiques, comme les alcamides, des substances azotées de saveur légèrement brûlante, puis devenant piquante et enfin localement anesthésiante ; de l’échinacoside, une substance de saveur très amère ; des flavonoïdes, une huile essentielle très volatile et, enfin, des polysaccharides.

Un puissant bouclier naturel
Des recherches sur l’échinacée ont mis en évidence que son efficacité n’était pas fondée sur un effet antibiotique mais sur la stimulation des mécanismes de défenses naturelles de l’organisme.
La variété d’échinacée purpurea présente une efficacité supérieure à celle des échinacées augustifolia et pallida. Par ailleurs, plusieurs études ont démontré que l’Echinacea purpurea a un effet anti-viral et antibactérien sur de nombreux micro-organismes responsables des rhumes, des états grippaux et d’infections des voies respiratoires supérieures. L’Echinacea purpurea est aussi dotée d’une puissante action anti-inflammatoire particulièrement intéressante en cas d’états grippaux.

Comment utiliser l’échinacée et sous quelques formes ?
L’échinacée peut être utilisée tant à titre préventif qu’en cas de crise, et ce sur de longues périodes car elle n’entraîne pas d’hyperstimulation du système immunitaire. Elle peut ainsi être prise tout au long de l’année pour lutter contre les infections du système respiratoire, mais aussi les autres atteintes infectieuses, telles que les gastro-entérites par exemple.
L’échinacée se présente sous diverses formes : comprimés, ampoules, extrait de plantes fraîches, solutions buvables, teintures mères… Dans tous les cas, il est essentiel de privilégier les produits obtenus à partir de plantes fraîches, ceci pour préserver tous les principes actifs. L’échinacée ne doit pas être consommée en cas d’allergie aux Astéracées.

Source : Ecolomag 32 de novembre/décembre 2012